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Des cabinets médicaux peu accessibles aux personnes handicapées

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Cela peut paraître étonnant voire paradoxal, mais le constat est sans appel. En France, environ 60% des cabinets médicaux ne seraient pas accessibles aux personnes handicapées. Un comble pour celles et ceux qui ont particulièrement besoin d’être suivis médicalement.

Une loi non appliquée
Selon la loi sur le handicap du 11 février 2005, il était convenu que les bâtiments recevant du public seraient aux normes d’ici le 1er janvier 2015. Or, force est de constater que cela ne sera pas le cas, le gouvernement ayant lui-même admis que cette échéance était bien trop proche. Une loi devrait être votée afin d’instaurer un délai supplémentaire. Tous les cabinets seront-ils, à terme, accessibles aux personnes handicapées ? Rien n’est moins sûr.

Pourquoi les cabinets médicaux sont peu accessibles aux personnes handicapées ?
Si certains peuvent évoquer un certain laxisme de la part du corps médical, nous sommes bien forcés d’admettre que l’application de cette loi est parfois difficile. De fait, si les cabinets récents n’ont pas vraiment d’excuses, certains médecins exercent dans de vieux bâtiments ou immeubles où la mise aux normes est complexe voire impossible. Difficile de faire installer un ascenseur pour certains, impossible de placer une rampe d’accès à l’entrée faute de place sur le trottoir pour d’autres. Si tous les cabinets médicaux doivent être accessibles aux personnes handicapées, certains médecins seront certainement contraints de déménager.

Et les patients dans tout ça ?
S’il est important de penser à difficultés rencontrées par certains professionnels de la santé face à la mise aux normes de leur cabinet, il est essentiel de penser aux personnes handicapées qui rencontrent des difficultés à trouver un médecin capable de les prendre en charge. Certains demandent avant toute prise de rendez-vous si le cabinet est accessible, une aberration pour ces personnes. L’alternative, pour certaines d’entre elles, est de recourir aux services de la médecine à domicile. Est-ce pour autant une solution pour ces personnes qui se sentent parfois exclues du système ? Pas si sûr…